Après le bracelet électronique fixe destiné aux condamnés à de courtes peines, son pendant mobile, réservé aux détenus dangereux purgeant des peines de plus de sept ans, vient d'être lancé à titre expérimental.
Pendant six mois, ce nouveau dispositif va être testé dans les régions de Lille et de Caen sur 40 personnes. Dans le Nord, le centre de semi-liberté de Haubourdin a été retenu pour abriter le pôle de surveillance des personnes sous bracelet électronique mobile.
En visite le 1 août 2006 dans cet établissement, le ministre de la Justice, Pascal Clément, a rappelé l'objectif du «placement sous surveillance électronique mobile» (PSEM) : «la lutte contre la récidive».
Appliqué pour l'heure dans le cadre de la libération conditionnelle, ce dispositif permet, grâce à une surveillance par satellites, de localiser en permanence l'ancien détenu. Ce dernier porte un anneau fixé à la cheville doté d'un émetteur mobile de la taille d'un téléphone portable. À son domicile, un récepteur est installé. Au moindre déplacement interdit, une alarme se déclenche qui alerte l'administration pénitentiaire. Ce peut être le cas quand il quitte son domicile aux horaires interdits ou quand il se rend à un endroit qu'il ne doit pas fréquenter. Les autorités judiciaires peuvent alors le sanctionner. Ce nouveau dispositif contribue également à une meilleure réinsertion.