Cent ans jour pour jour après sa réhabilitation par la Cour de cassation, le 12 juillet 1906 et à l'endroit même où il avait été dégradé, en 1895, le chef de l'Etat a présidé en présence des plus hautes autorités civiles, militaires et religieuses, une cérémonie nationale en hommage à Alfred Dreyfus, dans la cour d'honneur de l'École militaire.
«Dreyfus était innocent», il a été «pris dans l'engrenage d'une effroyable erreur judiciaire» a déclaré Jacques Chirac. Le chef de l'État a tiré la morale d'une affaire qui, «après avoir divisé le pays, a contribué à fortifier la République». Le président de la République a déclaré «Il aimait passionnément la France».
«La réhabilitation de Dreyfus, c'est la victoire de la République. C'est la victoire de l'unité de la France», a affirmé le chef de l'Etat. J'ajoute qu'il nous faut être toujours vigilants : le combat contre les forces obscures, l'injustice, l'intolérance et la haine n'est jamais définitivement gagné.
Je salue en Dreyfus, injustement accusé de trahison au profit de l'Allemagne, un officier exemplaire, un patriote qui aimait passionnément la France et n'a jamais douté d'elle. Je rends hommage à son courage, à sa grande noblesse : la nation se devait aujourd'hui de lui rendre un hommage solennel.